Un manga de la sélection du Prix Mangalu 2014 :
La quatrième de couverture :
Japon, 11 mars 2011, un tremblement de terre, un tsunami, Fukushima. Est-il possible de faire des projets après cela ? Quand une promesse devient hommage.
Mon avis :
Une couverture et un titre séduisants promettaient un récit tout en nuances tendres et poignantes. L'aspect biographique du récit se ressent en effet pleinement par le biais d'un découpage en deux parties. On découvre dabord l'enfance de l'héroïne, Itsuko, marquée par la maladie. Puis, on retrouve la jeune fille vivant en Italie avec son compagnon. Elle va alors vivre la catastrophe de Fukushima à distance, s'inquiétant pour ses proches et l'état de son pays natal.
Mon avis n'est que mitigé. Dans la première partie du récit, les codes graphiques du manga m'ont gêné ; gouttes de honte et autres veines de colères ne sont décidément pas mon truc. Par la suite, je n'ai pas été traversée par l'inquiétude ressentie par Itsuko. J'ai trouvé qu'en voulant faire un récit intimiste, l'auteur n'avait finalement produit qu'une histoire sans intéret majeur, où rien d'important ne se passe vraiment. On reste sur sa fin, se demandant quel lien tisser entre les deux parties du récit qui semblent quelque peu déconnectées l'une de l'autre. Toutefois, certains lecteurs seront sans doute sensibles au message d'espoir véhiculé à travers la référence à la force de la nature et notamment aux cerisiers japonais qui fleurissent... malgré tout.
Par ailleurs, on peut s'attarder sur la fin de l'ouvrage qui propose quelques crayonnés et commentaires de l'auteur permettant de comprendre la génèse de son travail.
Ichiguchi, Keiko.
Les cerisiers fleurissent malgré tout
Ed. Kana
2013/122 p.